Scalène
Mackenzy Bergile
Véritable territoire d'expérimentation, la région Bretagne est le laboratoire de nombreuses initiatives culturelles. Depuis plusieurs années, trois structures indépendantes s’y distinguent par leurs projets artistiques pensés et développés sur-mesure, en relation avec le paysage, son histoire, ses récits et ses usages : Extension Sauvage en Ille-et-Vilaine (depuis 2011), I.C.E dans le Finistère (depuis 2016) et C.A.M.P dans le Morbihan (depuis 2021). Profondément engagées sur leurs territoires respectifs, ces trois structures contribuent à la démocratisation et à la décentralisation culturelles en proposant des espaces de résidence, de création et de pratique en marge des théâtres et des réseaux traditionnels. Résolument tournées vers la création contemporaine, leurs directions artistiques défendent une diversité d’esthétiques et de formats, mêlant des artistes nationaux et internationaux avec des personnalités locales qui évoluent en dehors du champ de l’art.
Si chaque projet revendique une identité propre et se développe de manière spécifique selon son terrain d'ancrage, Patricia Allio (ICE), Latifa Laâbissi (Extension Sauvage) et Amélie-Anne Chapelain (C.A.M.P) partagent le même goût pour la rencontre et la mise en commun de savoirs vernaculaires. En marge des grandes villes, travaillant avec des économies réduites, ces trois femmes ont l’ambition de remettre au centre les paroles et les pratiques en marge. « Il s’agit d’un territoire extrêmement riche, avec des locaux extrêmement engagés. C’est très important pour nous de considérer et de valoriser ce qui est déjà là, il s’agit avant tout d’un travail et d’une pensée située.» revendique Latifa Laâbissi. «Le savoir n’est jamais descendant. On n'arrive jamais dans une communauté en villégiature et en cherchant à tout changer mais en se mettant à l’écoute. Les habitant·es, les artistes locaux et les métiers en lien avec ce territoire ont énormément à nous apprendre. C’est toutes ces personnes qui viennent révéler la richesse de ces lieux et des pratiques qui s’y jouent déjà.» ajoute Amélie-Anne Chapelain.
Portées par le désir de mettre en lien leurs territoires d’action, les trois femmes se sont interrogées sur leurs besoins et les possibilités de cette architecture triangulaire et humaine. «Ce qui nous réunit toutes les trois, c’est tout d’abord un territoire mais surtout une histoire et des convictions communes» reconnaît Amélie-Anne Chapelain, avant d’ajouter : «On se connaît depuis de nombreuses années et nous avons déjà travaillé ensemble sur d’autres projets. C’était pour nous naturel et évident d’initier un dialogue et d’imaginer un projet toutes les trois. Nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes curiosités artistiques.» Il s’agit aussi de «penser la production et la diffusion comme un endroit de créativité» précise Patricia Allio. «C’est aussi un de nos points communs inhérents à nos trois structures de travail : la nécessité de toujours s’adapter à de nouveaux contextes et collaborateur·ices. C’est extrêmement stimulant de réinventer nos propres cadres de travail, c’est un véritable vent de liberté !»
Inspirées par cette configuration géographiques et amicales et désireuses d'inventer ensemble de nouvelles formes de coalition et d'hospitalité, Patricia Allio, Latifa Laâbissi et Amélie-Anne Chapelain imaginent SCALENE, un réseau de coopération régionale et de production mutualisée. «Nous devons aujourd’hui réinventer des modèles de travail et des économies pour continuer à produire de nouvelles formes expérimentales. En prenant appui sur nos structures respectives, on peut trouver la force nécessaire pour le faire dans de bonnes conditions» indique Amélie-Anne Chapelain. Comment faire circuler des artistes sur un territoire en leur proposant d’autres modalités de travail et de recherche ? Comment considérer et prendre soin des conditions d'émergence et d'existence de la danse sur ces territoires ? Comment penser la production et la diffusion comme un endroit de créativité ? Comment favoriser et assurer la viabilité des formes libres et expérimentales ? C’est guidé par ces questions que les structures ICE, Extension Sauvage et C.A.M.P. vont ainsi accueillir et accompagner en résidence ces prochaines années de jeunes artistes de la Région Bretagne, sans condition de restitution ou de création, laissant le temps et la place à la recherche.
«Le dispositif SCALENE permet de faire un pas de côté, autant pour nous que pour les artistes. On avance toutes et tous de manière empirique. C’est l’occasion de défaire des savoirs pour en trouver d’autres, de faire l'expérience du temps et de la rencontre, de laisser de la place au balbutiement et à l'imprévu. S’autoriser à hésiter permet réellement de se déplacer. Nous avons envie de faire confiance au processus et que ces résidences de recherche soient avant tout des lieux d'expériences.» défend Latifa Laâbissi. Chaque résidence et nouveau partenaire sont ainsi l’occasion de repenser de nouvelles modalités d'accueil, toujours avec soin, au plus proche des intuitions de l’artiste et de l’évolution de son projet. «Chaque accueil sera l’occasion de tester et d’observer pour réajuster le projet et les conditions d'accueil au fur et à mesure des résidences. Ces temps de recherche in situ sont des processus temporaires à l’épreuve du faire. C’est la force de SCALENE : redonner du temps au tâtonnement et à la découverte, à rebours des logiques de productivité qui enserrent la recherche artistique aujourd’hui.» soutient Patricia Allio.
Pour son premier cycle d’expérimentation, SCALENE a choisi le projet du chorégraphe, danseur et musicien Mackenzy Bergile. Basé à Lorient, cet artiste d’origine haïtienne développe une recherche pluridisciplinaire qui explore notamment les questions d’identité, d’héritage culturel et de guérison transgénérationnelle. Inspiré par sa propre histoire, son projet de recherche intitulée Autothérapie vient sonder ses fantômes intérieurs et relier les questions de l’art, du soin et de la réparation. Désireux de repenser et de redéfinir son contexte de travail, Mackenzy Bergile a émis le souhait de sortir du studio et de l'architecture du théâtre pour s'imprégner des paysages et des espaces naturels de la région, entre terre et mer. À son écoute, les équipes de SCALENE ont ainsi accompagné l’artiste dans sa recherche sur le terrain, à la rencontre de nouveaux territoires d'exploration et d'expérimentation.
Si chaque projet revendique une identité propre et se développe de manière spécifique selon son terrain d'ancrage, Patricia Allio (ICE), Latifa Laâbissi (Extension Sauvage) et Amélie-Anne Chapelain (C.A.M.P) partagent le même goût pour la rencontre et la mise en commun de savoirs vernaculaires. En marge des grandes villes, travaillant avec des économies réduites, ces trois femmes ont l’ambition de remettre au centre les paroles et les pratiques en marge. « Il s’agit d’un territoire extrêmement riche, avec des locaux extrêmement engagés. C’est très important pour nous de considérer et de valoriser ce qui est déjà là, il s’agit avant tout d’un travail et d’une pensée située.» revendique Latifa Laâbissi. «Le savoir n’est jamais descendant. On n'arrive jamais dans une communauté en villégiature et en cherchant à tout changer mais en se mettant à l’écoute. Les habitant·es, les artistes locaux et les métiers en lien avec ce territoire ont énormément à nous apprendre. C’est toutes ces personnes qui viennent révéler la richesse de ces lieux et des pratiques qui s’y jouent déjà.» ajoute Amélie-Anne Chapelain.
Portées par le désir de mettre en lien leurs territoires d’action, les trois femmes se sont interrogées sur leurs besoins et les possibilités de cette architecture triangulaire et humaine. «Ce qui nous réunit toutes les trois, c’est tout d’abord un territoire mais surtout une histoire et des convictions communes» reconnaît Amélie-Anne Chapelain, avant d’ajouter : «On se connaît depuis de nombreuses années et nous avons déjà travaillé ensemble sur d’autres projets. C’était pour nous naturel et évident d’initier un dialogue et d’imaginer un projet toutes les trois. Nous partageons les mêmes valeurs et les mêmes curiosités artistiques.» Il s’agit aussi de «penser la production et la diffusion comme un endroit de créativité» précise Patricia Allio. «C’est aussi un de nos points communs inhérents à nos trois structures de travail : la nécessité de toujours s’adapter à de nouveaux contextes et collaborateur·ices. C’est extrêmement stimulant de réinventer nos propres cadres de travail, c’est un véritable vent de liberté !»
Inspirées par cette configuration géographiques et amicales et désireuses d'inventer ensemble de nouvelles formes de coalition et d'hospitalité, Patricia Allio, Latifa Laâbissi et Amélie-Anne Chapelain imaginent SCALENE, un réseau de coopération régionale et de production mutualisée. «Nous devons aujourd’hui réinventer des modèles de travail et des économies pour continuer à produire de nouvelles formes expérimentales. En prenant appui sur nos structures respectives, on peut trouver la force nécessaire pour le faire dans de bonnes conditions» indique Amélie-Anne Chapelain. Comment faire circuler des artistes sur un territoire en leur proposant d’autres modalités de travail et de recherche ? Comment considérer et prendre soin des conditions d'émergence et d'existence de la danse sur ces territoires ? Comment penser la production et la diffusion comme un endroit de créativité ? Comment favoriser et assurer la viabilité des formes libres et expérimentales ? C’est guidé par ces questions que les structures ICE, Extension Sauvage et C.A.M.P. vont ainsi accueillir et accompagner en résidence ces prochaines années de jeunes artistes de la Région Bretagne, sans condition de restitution ou de création, laissant le temps et la place à la recherche.
«Le dispositif SCALENE permet de faire un pas de côté, autant pour nous que pour les artistes. On avance toutes et tous de manière empirique. C’est l’occasion de défaire des savoirs pour en trouver d’autres, de faire l'expérience du temps et de la rencontre, de laisser de la place au balbutiement et à l'imprévu. S’autoriser à hésiter permet réellement de se déplacer. Nous avons envie de faire confiance au processus et que ces résidences de recherche soient avant tout des lieux d'expériences.» défend Latifa Laâbissi. Chaque résidence et nouveau partenaire sont ainsi l’occasion de repenser de nouvelles modalités d'accueil, toujours avec soin, au plus proche des intuitions de l’artiste et de l’évolution de son projet. «Chaque accueil sera l’occasion de tester et d’observer pour réajuster le projet et les conditions d'accueil au fur et à mesure des résidences. Ces temps de recherche in situ sont des processus temporaires à l’épreuve du faire. C’est la force de SCALENE : redonner du temps au tâtonnement et à la découverte, à rebours des logiques de productivité qui enserrent la recherche artistique aujourd’hui.» soutient Patricia Allio.
Pour son premier cycle d’expérimentation, SCALENE a choisi le projet du chorégraphe, danseur et musicien Mackenzy Bergile. Basé à Lorient, cet artiste d’origine haïtienne développe une recherche pluridisciplinaire qui explore notamment les questions d’identité, d’héritage culturel et de guérison transgénérationnelle. Inspiré par sa propre histoire, son projet de recherche intitulée Autothérapie vient sonder ses fantômes intérieurs et relier les questions de l’art, du soin et de la réparation. Désireux de repenser et de redéfinir son contexte de travail, Mackenzy Bergile a émis le souhait de sortir du studio et de l'architecture du théâtre pour s'imprégner des paysages et des espaces naturels de la région, entre terre et mer. À son écoute, les équipes de SCALENE ont ainsi accompagné l’artiste dans sa recherche sur le terrain, à la rencontre de nouveaux territoires d'exploration et d'expérimentation.
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C.A.M.P est une structure culturelle et artistique nomade basée au pays de Lorient (Bretagne)
Le bureau de l’association est composé de :
Micheline Lesquivit, Présidente
Nathalie Decours, Trésorière
Direction générale : Amélie-Anne Chapelain
Coordination des projets : Enora Floc’h
Développement des publics : Delphine Marcadet
Chargée de gestion : Lise Delente
Vidéaste associé : Sylvain Marmugi - l’Ourse Films
Identité visuelle : Xavier Perrillat
C.A.M.P reçoit le soutien de la DRAC Bretagne, de la Région Bretagne, du Département du Morbihan, Lorient Agglomération, les Villes de Lorient & Plouhinec