Danse au large
14 juin, Lorient
28 juin, Étel
Danse au large pensé en écho à la course au large - dont Lorient est la capitale européenne - est une façon d'invoquer le maritime par le chorégraphique, avec des contextes uniques.
Pour une quatrième édition, deux invitations sont l'occasion de déplier la réflexion sur 2 temps, 2 lieux et en associant 2 artistes qui ont un rapport engagé avec l'espace public.
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Frontière Sans Front, Mackenzy Bergile
Le 14 juin 2025 à 17h
Ponton de la découverte, Péristyle, Lorient
Frontière Sans Front est une œuvre chorégraphique qui explore les mécanismes visibles et invisibles de la frontière — non pas comme simple ligne à franchir, mais comme une construction politique, coloniale et narrative. Cette pièce chorégraphique vise à occuper l’imaginaire collectif en réinventant des récits où les arbres généalogiques se brouillent, où les histoires se déplacent et se réécrivent, où les gestes renaissent de rêves trop grands pour tenir dans les cases. Entre danse de cour et danse de résistance, Frontière Sans Front active une cartographie sensible des exils, des appartenances troubles, et des résistances silencieuses — une mémoire complexe qui traverse les corps, les voix, les matières, et les mythes fondateurs.
Mentions :
Chorégraphie : Mackenzy Bergile
Avec Cassandre Muñoz/Moun
Sur l’invitation des Hostilités
Dans le cadre du festival Spectres d’histoire(s) de l’Aqueduc
Production : C.A.M.P
Sans-titre, Patrick Flégéo aka Phynox
Le 28 juin 2025 à 18h30
Château de la Garenne, Étel
Chaque rupture est une faille fertile. Phynox s’y engage, corps et souffle.
Il se frotte au sol, au béton, à la matière dense et silencieuse. Ce contact est rude, parfois tendre ou hésitant.Le sol porte l’héritage invisible des 1ères tentatives, inconscientes, sur lequel tout repose y compris celle de sa pratique du break.
Phynox ne fuit pas la chute, il l’épouse. Il expérimente des chemins, tente des élans. Une énergie brute éclate, aussitôt rattrapée par une douceur qui cherche, qui doute, qui façonne.
Il reconstruit geste après geste. Son corps se donne à l'amour des formes, à l'architecture, dessinant des tentatives provisoires, des refuges fragiles mais sincères avec l'instant.
Phynox croit que la danse est un acte de construction et de reconstruction, celle de faire avec ce qui nous caractérise, nos lacunes, nos impulsions, notre pudeur. Un laboratoire à ciel ouvert, de faire co-exister des formes présentes dans les lieux chargés de leurs propres histoires.La ou l’impossibilité est un acte de résistance à la rupture, c’est refuser l’immobilité.
« C’est faire de la chute un sol fertile. »
Mentions :
Chorégraphie : Patrick Flégéo aka Phynox
Sur l’invitation du Fonds de dotation MG
Production : C.A.M.P